FREI DRANG



L'encre de la plume qui glisse sur le papier est semblable au sang coulant dans mes veines.

 
 
 
Ici se trouve un ensemble d'articles diverses et variés indépendants les uns des autres et écris chacuns à différents moment de ma vie. Si la personne que je suis n'importe pas sur ce site, je pense que ces articles y ont, eux, tout de même une place, car chaque expèrience vécue ou imaginée est bonne à transmettre, d'autant plus que cette transmission est et sera toujours permis par le pouvoir des mots.

 

 Apaisement intèrieur

  "J'ai un lieu de prédilection. Ce n'est ni un merveilleux paysage, ni une forêt, ni même un parc. Ce n'est qu'un petit coin de verdure en bas de chez moi, où des arbres de taille modeste se dressent, où le vent se porte comme partout ailleurs, et où le souffle des Hommes est, une fois de plus insignifiant face à la nature.

Ce lieu donc, est un des plus banal -semblant de nature dans la jungle de bâtiments et de civilisation de l'Homme- mais présente cependant un avantage:
à 18h du soir, pendant l'Hiver, il est désert. Alors, lorsque je me sens bien - et même parfois quand je vais mal ou que je me sens nostalgique- je m'assieds
sur un des bancs - toujours le même à vrai dire- et, rituel idiot mais apaisant, jetant la tête à l'envers, je me perds dans l'immensité du ciel. Face à la grandeur de la nature, en se baignant dans cet océan de branches et de nuages, nos problèmes n'ont ainsi plus de raisons d'être, et s'échappent prestement de nos têtes, pour y revenir, certes, mais plus tard,
lorsque la beauté de l'infini se sera dissipée de notre esprit et de nos yeux, nous laissant enfin quelques minutes d'un apaisant répit..."




 Larmes

 "Larmes... Les larmes coulent et ne s'arrêtent pas... Elles coulent pour un rien, mais jamais pour rien. Larmes d'amertumes et de colère lorsque, impuissants,
une
injustice nous sidère;
larmes de révolte lorsque notre soif de liberté ancrée en nous depuis toujours se retrouve, misérablement enfermée, arrachée, piétinée;
larmes
d'épuisement lorsqu'après s'être sans cesse retenu on craque, n'en pouvant plus; larmes de tristesse et de douleur lors de la mort d'un proche, ou même d'une amitié
[perdue;
larmes de rire quand nos côtes nous font souffrir " à en crever" disent certains et enfin, et ce sont, je crois, les plus [belles,
larmes de joie,

de celles qui n'apparaissent que rarement mais font partie du plus beau et du plus pure des sentiments, qui est celui d'avoir trouver sa place dans le monde
et de s'y savoir accompagné..."

Ressources


 "Le passé peut parfois faire souffrir, mais il faut quand même savoir s'y ressourcer.

Un des endroits que je préfère est bien évidemment la médiathèque. Mais pas celles en général -quoique au fond elles sont toutes plus ou moins semblable me direz-vous.
Ce n'est pas faux, mais laissez moi vous dire ceci: si la fonction de ce bâtiment est la même partout, les livres et les personnes qui vous acceuillent
ne sont pas les mêmes. Et ça, ça peut faire toute la différence...

Ca faisait longtemps que je n'y avait pas remis les pieds, je n'arrivais plus à m'y sentir à l'aise.

C'était étrange. Mais lorsque nous avons, vendredi, évoqué le bon vieux passé entre amis autour d'une tasse de café, je me suis dis "c'est vrai, il serait
peut-être temps d'y retourner". Et vous savez quoi? Cela m'a fait un bien fou. Cet endroit n'a jamais cessé d'être acceuillant: c'est moi qui l'avais oublié.
 
Comme quoi parfois, un rien peut faire la différence... Si un jour les choses tournent mal, il ne faudra pas que je l'oublie.
Qu'on a toujours un lieu à soi, j'veux dire."



 

Amertume

Les larmes coulent et ne s'arrêtent pas. Pourquoi? Pourquoi ce goût amère sur ta langue?

Tu ne comprends plus. Ni le monde qui t'entoure, ni les gens, ni toi-même...La vie t'a pourtant été offerte comme à tous, mais don du ciel ou des
 
enfers? Tes larmes sont comme la pluie. Jamais elles ne coulent, mais lorsqu'elles le font, il t'est impossible d'en tarir le flot, et elles

te brûlent plus les yeux qu'une étincelle de feu... Ca fait mal, mais ça reste ancré en toi et ça ne part pas. Comme tu aimerais enfin

t'oublier pour tout oublier, oui, partir enfin, loin de cette peau qui ne semble pas taillée pour toi...Comme tu aimerais sourire pour un rien,
 
pour un court moment de bonheur, pour un regard échangé, une larme offerte...

Mais, et c'est bien triste, tu n'y arrives pas.


Colère

 Se recroquevillez, seule.Le corps innactif, les pensées qui tourbillonnent, immobile sur un lit, immobile sur le sol. Adossée à une porte qui nous abrite des regards transperçants, de ceux qui cherchent à lire en vous comme ils lisent dans un livre, de ceux qui gênent et qu'on évite. On peut alors enfin se laisser aller, on peut enfin, soulagé, laisser nos amères pensées vagabonder. La colère n'est pas loin, elle est tout près même, elle couve, elle envahie, elle inonde, jusqu'a ce que les émotions soient trop fortes, jusqu'à ce que le trop plein déborde. Alors là, et seulement là, toutes ces différentes émotions s'éclipsent, laissant ainsi place à ce violent sentiment qu'est la colère: une envie de hurler, qui reste bloquée en bas du ventre, une envie de mordre, une envie de violence... On me prenda sans aucun doute pour une folle, à qui le calme et la raison manque -et c'est peu dire. Pourtant ce calme m'est familier, il m' habite et m' abrite le plus souvent. Mais lorsqu'apparaît la colère, obscurcissant tout sentiment, dans ce cas, la haine est l'unique reine. L'objet de votre colère, de votre désarroi qui se répète dans votre tête, à l'infini, à l'infini...Ceux qui provoquent en vous cette haine incontrôlée et incontrôlable, qui continuent de leur piédestal, à gueuler, à ordonner et à vous soumettre...Ceux qui veulent tout connaître, tout savoir et à cause de qui votre vie, la votre, celle qu'on vous a offert à la naisance, n' a aucun secret, aucune cachette... Qui empiètent sur cette valeur fondamentale, de la France comme de la vie, la liberté...Ceux-là, par le sang comme par les sentiments, je ne peux les détester. En revanche, je ne peux que haïr de toute mes forces leurs actions, celles là même qui me privent de ce que j'ai de plus précieux, mon indépendance, et de ce que j'acquérirai, envers et contre tout, ma liberté...

 

Voyage...


Paris, ville lumière.Les magasins, pourtant des plus banals, m'éblouissent, par leur diversité, de même que la population...Paris ville de la lumière par ses monuments et ses places, Paris ville de l'amour et de l'amitié par ses rencontres, Paris ville discrète où l'on perd son identité pour ne devenir que foule, Paris ville de l'ombre qui nous enveloppe pour mieux nous égarer, Paris ville de la misère, fréquente et trop souvent présente sous forme de mendiants...Paris, une capitale, celle de la France, notre pays, mais une ville comme les autres. Paris où j'ai pensé, réfléchis, découvert et appris. Appris et compris certaines réponses aux questions que je me posais. Appris et compris certaines choses sur moi..Là bas, j'y ai trouvé, le temps d'un simple éloignement, des voies, ma voie. Celle des réponses...Je ne fais que commencer à l'emprunter, mais je sais déjà une chose: elle continue plus loin encore, à l'écart de tout ceux que j'aime et de tout ce que je connais, isolée de tout y compris de moi. Je dois juste me perdre pour mieux me retrouver.Et qui sait...Si cela fonctionne, j'aurais atteint mon but. Celui de me libérer des chaînes qui me retiennent prisonnière et que j'ai un jour placées autour de moi pour me protéger. De chaînes devenues trop lourdes et qui, aujourd'hui, m'empêchent non seulement de voler, mais aussi de respirer...




Instant inatteignable
 
Hier soir, j'ai enfin trouvé quelque chose de plus que dans mon pays natal, quelque chose qui paraît peut-être banal mais qui, je le crois, est doucement en train de me faire changer, tant je me suis impregné de ce moment, avec tous ses rires, sa nostalgie mais aussi ses regrets: un feu illuminant la nuit et dansant au rythme d'une guitare et d'une voix réunies pour ne plus former qu'une seule mélodie; la musique a l'état pure...Je sais désormais que je suis ici aussi chez moi, car la musique m'a donné une force que je n'avais pas ou qui était caché au fond de moi: la volonté, la vraie volonté, celle de vivre chaque instant avec intensité... C'est hier soir et grâce à ce nectar sirupeux que j'ai compris ce qu'était la vie, car je n'ai jamais rien entendu de plus beau que ces chansons, alors que l'une de celles chantées fait pourtant le tour du monde grâce aux radios et aux médias désormais tous internationaux. Et je sais pourquoi la musique la plus belle est celle a l'état pure: tout simplement parce qu'elle ne dure qu'un instant, n'existe alors qu'en temps que chose éphémère. Et qu'il faut donc la vivre avec plus d'intensité que la normale...
 

 

Aimer...

C'est tellement étrange.Une impression bizarre, sentiment inconnu qui aujourd'hui s'offre à elle. Quelque chose qu'elle gardait, qu'elle se cachait, depuis un an déjà. Elle ne le connait pas, il est né loin d'elle, il vit tout aussi loin. Elle ne l'a croisé qu'une seule, une unique fois, et ce, dans une autre réalité que celle dans laquelle nous vivons malheureusement; mais cela a suffit pour qu'il s'empare de son coeur, qu'il le lui arrache, pour qu'elle tombe, à son grand désarroi, éperduement amoureuse de lui. Comment cela a-il pu être possible? Elle a croisé son regard, et s'y est perdu et, bien que lui n'ait rien pu en déceler, elle y est resté accroché; pendant ces quelques minutes, elle ne l'a pas laché des yeux.Sur le moment,elle n'a pas compris que ce qui lui arrivait était ce qui causerait sa perte. Elle se contentait de ne pas bouger -elle en aurait de tout façon été incapable- et de laisser sa voix explorer chaque coin et recoin de son âme, de lui permettre sans le vouloir et sans même s'en apercevoir de la retourner en tout sens avant de la laisser vide par l'absence.Comment aurait-elle pu se douter qu'en cet instant, elle se laissait détruire de l'intèrieur, en le laissant pénétrer son coeur? Elle n'a rien pu faire. On ne peut rien contre la nature humaine, qui est d'aimer et de haïr. Alors elle l'a aimé, elle l'a haï, plus que l'on ne le peut de raison; et aujourd'hui, il ne lui en reste plus qu'une amertume sans nom...

Les jours passent, les mois aussi. Elle a commencé par le rêver à ses côtés, avant de perdre le contrôle, avant de le désirer comme elle ne l'avait jamais voulu; avant de lui donner d'elle plus, tellement plus que ce qu'elle n'en avait l'intention... Il l'a détruite; elle ne cesse pourtant de se répéter "je l'aime, je l'aime", alors qu'elle ne le connais même pas!
"-Comment puis-je avoir à ce point envie que tes bras inconnus se referment sur moi et m'enlacent, comment puis-je désirer goûter à la chaleur de ton corps? Comment puis-je vouloir te posséder, t'avoir pour moi seule, toi que je n'ai jamais rencontré, toi qui n'a pourtant aucun lien avec moi et ma vie?"

Elle s'est mise à haïr d'aimer, à haïr l'amour, haïr ce que certains nomment le plus beau sentiment que l'Homme puisse ressentir. Elle n'a jamais aimé s'enchaîner, tu vois, la solitude ne lui était pas de mauvaise compagnie, et c'est d'ailleurs ça qui lui fait même avoir les fiançailles -et le mariage- en horreur; mais ici, personne ne lui en a donné le choix, ça lui est tombé dessus come ça, sans préavis, et s'il y a une chose qu'elle déteste, c'est bien de ne pas contrôler ce qu'elle ressent...
Cette force qu'il lui a donné -car étrangemment, chaque douleur que l'on accepte peut devenir une force- lui permet de résister face à l'amour, qu'avec le temps et le recul elle trouve inutile et superflu, et dont elle ne ressent finalement aucun besoin de l'éprouver. Mais lorsque ses pensées s'égarent, de manière volontaire ou même involontaire, et qu'elles se dirigent bien évidemment vers lui, celui que son coeur a choisi sans lui demander la permission, lorsque sa voix résonne au plus profond d'elle même, et qu'elle imagine son visage et son rire qui, sans cesse, se redessinent, alors là , elle devient la plus faible des créatures, plus faible encore que la plus chétive des malades, et c'est sans plus aucunes forces qu'elle hurle en vain le nom à la fois maudit et ardemment chéri...




Perfection is only a reflection.

 
Comment atteindre la perfection? Elle ne s'atteint pas, elle se contente d'être là. Malgré tout ce qu'on croit la perfection existe, elle n'est seulement pas là où nous allons la chercher. Elle varie selon les personnes, trouve différentes formes. Pour moi, la perfection est harmonie. Harmonie entre une enveloppe physique et une âme, entre un corps et un intellect, harmonie dans une personnalité. C'est sans doute pour cela qu'il est certaines personnes que j'admire tant; parce que contrairement à beaucoup en ce monde, celles-ci ne sont qu'une. Quand bien même on ait tous différentes facettes, elles réussissent à garder une certaine unité, une harmonie qui les entourent de cet halo de perfection. Elles sont les plus belles personnes en ce monde, et j'espère grandement être en mesure de leur ressembler un jour. Pour réussir à me battre pour tout ce que j'estime important, pour mes rêves, mes valeurs. Pour m'affranchir aussi des limites que je m'impose. Pour être moi. Mais je crois que j'ai compris. J'ai enfin compris. Je suis moi, et j'ai autant de valeur que tous les êtres qui habitent cette planète. Je ne suis ni au-dessus, ni au-dessous des autres, juste en parfaite harmonie avec mes semblables. Je n'ai pas à vouloir être parfaite, car la perfection se trouve en moi et en chaque individu. Il suffit de trouver le chemin qui y mène. L'harmonie. 
               
                                                                                                   Parcourir la voie, même seul, pour avancer.

Puis retrouver ceux qui nous y attendent.



Rêvéalité.


 Je garde la tête tiède, mais j'aimerais une fois au moins y croire et foncer dans ce tas complexe qu'est la vie. Car moi, j'veux crier au monde ce dont j'suis et serais capable. J'veux me brûler la gorge et tordre mes entrailles à chanter aussi fort les rêves auxquels  je crois, avant que la dureté de la vie ait eu raison de moi. Vous, vous devez croire en moi, afin que j'atteignent ces rêves écris depuis bien longtemps dans ma chair. Et moi, moi je vous dirais vos vies que vous regardez passer  et vous ferais reprendre foi, non en Dieu mais dans l'essentiel: vos rêves et l'espoir qui ne devrait jamais cesser de les accompagner.


 


 
 
 
 
 



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